par Marilyne CamhiTroisième livre de J.C. Grangé avant d’être porté à l’écran cette année, ‘Le concile de pierre’ n’est pas son meilleur roman. Le lecteur retrouve l’atmosphère sombre et captivante qui ont fait le succès de l’auteur, son style fluide au rythme soutenu, les thèmes de la cruauté humaine, de la manipulation, des catastrophes technologiques et des savants fous. Mais ce thriller s’échappe, libère l’effroi et la tension qui étaient habilement générés tout au long du récit pour sombrer dans un épilogue relevant du fantastique qui laisse dubitatif. Ce mélange des genres n’est pas heureusement amené. L’introduction du domaine paranormal dénoue l’intrigue qui accumulent les invraisemblances et les rebondissements à outrance. Pourtant, le suspens est là, laissant parfois haletant, mais ce dénouement mystico-philosophico-mythologique après autant d’hémoglobine déçoit et frustre. L’idée d’explorer d’autres territoires, révélant la bête en l’homme, dans l’univers des pouvoirs psychiques et des chamans était prometteuse. Elle aurait mérité un roman moins tourné vers le scénario spectaculaire à l’américaine.
